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Décryptage

Eléphants de mer, otaries, goélands… En Antarctique, la grippe aviaire tue des centaines de mammifères marins

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Depuis le mois d’octobre, des chercheurs alertent sur une épidémie de grippe aviaire qui sévit au large des côtes de l’Antarctique et redoutent une catastrophe écologique. Des centaines de mammifères marins ont déjà été retrouvés morts sur les plages.
Un éléphant de mer sur le rivage de l'île du Roi-George, au nord de la péninsule antarctique. (Sebnem Coskun/Anadolu.AFP)
publié le 8 décembre 2023 à 18h02

La Géorgie du Sud, île nichée au nord de l’Antarctique, est un joyau de biodiversité. Manchots, albatros, otaries et éléphants de mer inondent ses plages chaque année lors de la saison de la reproduction, d’octobre à décembre. Mais cette abondante faune sauvage est aujourd’hui menacée par le virus de la grippe aviaire, qui se répand rapidement dans la région. Des centaines de cadavres de mammifères marins ont été retrouvés sur les côtes de l’île.

Comment la grippe aviaire est-elle arrivée jusqu’aux côtes de l’Antarctique ?

«Les épidémies de grippe aviaire refont surface chaque année, c’est habituel», explique Olivier Chastel, directeur de recherche au CNRS. «Depuis deux ans, on a notamment affaire à une épidémie extrêmement violente, la H5N1, qui a tué des millions d’oiseaux marins. Mais la nouveauté de cette année 2023, c’est que le virus s’est propagé dans l’hémisphère Sud, certainement en raison de la mondialisation de nos modes de consommation», complète-t-il.

Fin octobre, des scientifiques du British Antarctic Survey, organisme de recherche dans la région, avaient en effet annoncé avoir détecté la présence du virus au s