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Eliott Schonfeld, explorateur : «Le grizzli a plongé ses yeux dans les miens, j’ai eu l’impression d’être mis à nu»

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Enfant de Seine-Saint-Denis, l’aventurier est le benjamin de la Société des explorateurs français. Dans son dernier livre, il raconte son épopée solitaire en Alaska, au pays des ours dont il est amoureux. Comme ses précédents voyages, celui-ci a nourri sa conscience d’écologiste radical.
Eliott Schonfeld le 18 août 2023, quelques minutes après avoir rencontré le premier grizzli de son expédition en Alaska. (Eliott Schonfeld)
publié le 15 février 2025 à 14h24

Un brin de mousse, miette de verdure incongrue à Paris, s’accroche à son bonnet noir tout pelucheux. Ce lundi de fin janvier, Eliott Schonfeld, aventurier de profession et benjamin de la Société des explorateurs français où il ne met guère les pieds, est descendu de sa bergerie alpine pour raconter son dernier périple. A 32 ans, il fait frugal commerce de ses mots et de ses images, souvent livrés, après chaque nouvelle saison de sa vie, dans un diptyque livre/documentaire, et défendus dans la ronde des festivals pour amateurs de grand air et de panoramiques.

Le dernier de ses voyages, cœur battant d’Alaska : sur la piste de Telaquana (Payot & Rivages, 2024), l’a mené, en août et septembre 2023, dans le Grand Nord américain, «une des dernières parcelles sauvages de la planète, avec ses rivières saines et ses forêts luxuriantes». Parti seul sur les traces de Dick Proenneke, un ermite version contre-culture dont il avait reçu les mémoires en cadeau lo