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Biodiversité

Eloge des mauvaises herbes : pourquoi il ne faut pas tondre sa pelouse à ras

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Les associations de protection de la nature conseillent d’abandonner la tondeuse, qu’on a tendance à sortir au printemps, pour permettre à la biodiversité de reprendre ses droits.
Coupez-pas! Laissez au moins dix centimètres d’herbe. Les lotiers, pâquerettes, trèfles, oiseaux, lombrics et papillons vous remercient. (Bruno Martin/Divergence)
publié le 12 mai 2024 à 8h00

Avec le retour des beaux jours, l’envie vous démange peut-être de sortir la tondeuse et de faire place nette, pour poser chaises longues et parasol dans le jardin ? Pas si vite. Les herbes folles de votre pelouse sont les meilleures alliées de la biodiversité. Pour déconstruire l’obligation de raser son carré d’herbe, le mouvement «No Mow May» que l’on peut traduire par «Pas de tonte au mois de mai», est né il y a six ans au Royaume-Uni, grâce à l’initiative de l’association Plantlife et inspire jusqu’aux jardins publics français. L’objectif est de laisser sa tondeuse au garage tout le mois de mai pour laisser un peu de répit à la nature.

Alors que sept Français sur dix possèdent un jardin, moins tondre sa pelouse, c’est participer, à son échelle, au maintien de la biodiversité. Car 80 % des insectes ont disparu en trente ans, une véritable extinction de masse silencieuse. Et «il est difficile de voir comment les humains pourraient survivre sans les insectes», rappelait l’an dernier à Libé le biologiste britannique Dave Goulson.

De fait, tondre avant l’été et ses inéluctables chaleurs favorise l’évaporation de l’eau, explique la Ligue de protection des oiseaux (LPO), et donc «accroît le risque de séche