On croit rêver. Mais non, c’est bien vrai. Emmanuel Macron a osé. Une poignée de jours à peine après les belles promesses enrobées de trémolos de son discours d’ouverture du Congrès mondial de la nature, à Marseille, il a osé autoriser le massacre de plus de 110 000 oiseaux sauvages. En cause, quatre projets d’arrêtés publiés en douce mercredi sur le site du ministère de la Transition écologique. Ces textes, soumis à consultation publique, visent à autoriser, pour la saison 2021-2022, le piégeage de 106 500 alouettes au moyen de pantes (longs filets horizontaux tendus en plein champ) et de matoles (cages tombantes) dans quatre départements du sud-ouest (Landes, Gironde, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques). Ainsi que celui de 1 200 vanneaux huppés, 30 pluviers dorés et 5 800 grives et merles à l’aide de filets rabattants ou de lacets à nœud coulissant (soit la charmante «tenderie des Ardennes»).
Billet
Emmanuel Macron et la chasse aux oiseaux : extension du domaine du cynisme
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Emmanuel Macron à Marseille le 3 septembre, pour le Congrès mondial de la nature. (Ludovic Marin/REUTERS)
par Coralie Schaub
publié le 16 septembre 2021 à 12h50
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