Au cœur de Cali, les statues représentant la «fleur éternelle» d’Inirida resplendissent sous la ramure des arbres de pluie. Choisies comme étendard de la COP16 biodiversité qui devait se dérouler jusqu’à vendredi dans la ville colombienne mais semblait vouloir jouer les prolongations, ces fleurs roses en forme d’étoiles, endémiques du pays, sont connues pour leur résilience face aux sécheresses et inondations déferlant sur les savanes de l’est du pays. Tout un symbole, à l’heure où des milliers de représentants du monde entier tentaient de se mettre d’accord sur la meilleure façon de faire «la paix avec la nature» dans un centre de conférences au nord de la ville appelé «zone bleue». Quoi qu’il arrive à l’issue des négociations officielles ce week-end qui restaient difficiles vendredi soir malgré une tentative de compromis de la part de la présidence colombienne, cette COP aura au moins été un succès populaire.
Car la «zone verte» installée au cœur de la cité, dédiée aux habitants et aux touristes, a bouillonné d’une autre forme de vie. Dès le matin, les stands en épais bambous se sont remplis de produits locaux tandis que les ingénieurs du son testaient les micros des multiples scènes accueillant concerts, débats et conférences. Les premiers badauds profitaient des précieux degrés de fraîcheur gagnés grâce à ce corridor vert aménagé en centre-ville pour le rendez-vous onusien. La ministre de l’Environnement colombienne et présidente de la