Tous les articles du Libé des animaux, en kiosque les 8, 9 et 10 décembre, sont à lire ici.
A Bussière-Galant, en Haute-Vienne, il y a une église, 1 200 habitants et deux éléphants d’Asie. Car c’est dans ce coin un peu reculé, à une demi-heure au sud de Limoges, que Tony Verhulst et Sofie Goetghebeur, deux soigneurs belges, ont posé leurs valises en 2016 pour monter un projet d’envergure : ouvrir un sanctuaire pour les vieux éléphants rescapés des cirques et des zoos d’Europe. Après avoir travaillé dans des parcs animaliers pendant plus de vingt ans, le couple a ressenti le besoin d’en faire plus pour ces grands mammifères, qui sont souvent loin d’avoir des conditions de vie idéales en captivité, a fortiori quand ils vieillissent. Après un petit temps de réflexion, les deux Belges ont fini par se lancer dans l’aventure, s’inspirant de la réussite de structures similaires aux Etats-Unis ou en Amérique du Sud.
A lire aussi
Sous un ciel orageux de début septembre, Sofie nous fait visiter l’endroit, un havre de verdure où la plaine vient rencontrer la forêt. Sur 29 hectares de terrain, les fondateurs d’Elephant Haven ont dû quasiment tout construire, en commençant par les grandes clôtures de l’enclos principal (4 hectares) et l’étable attenante, capable d’accueillir trois spécimens adultes. Il a fallu aussi bâtir la confiance avec les voisins et les autorités locales qui les ont parfois