Et si le chant des oiseaux disparaissait des campagnes franciliennes ? Jeudi 16 novembre, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) d’Ile-de-France et le Muséum national d’histoire naturelle ont rendu publics les résultats franciliens d’une enquête nationale dénombrant les espèces d’oiseaux de la région pour la période 2001-2021 et réalisée grâce à un réseau d’observateurs bénévoles. «Nous prenons la tension, la température ou l’analyse sanguine d’un méta organisme que serait la biodiversité. Et on constate qu’il n’est clairement pas en bonne santé», explique le naturaliste Grégoire Loïs, chargé de mission au Muséum, à l’Office français de la biodiversité et à l’Agence régionale de la biodiversité d’Ile-de-France. En vingt ans, 90% des hirondelles ont par exemple disparu d’Ile-de-France, et 86% des serins cinis ou 65% des faucons crécerelles. Pour l’ornithologue, la région est un miroir grossissant du déclin du vivant en France à cause de l’urbanisation, de l’agriculture intensive ou de la surfréquentation des massifs forestiers.
Comment se portent les oiseaux d’Ile-de-France ?
Comme chaque année désormais, c’est de pire en pire. En Ile-de-France, le déclin des espèces d’oiseaux est encore plus intense que dans le reste de la France. Au point que certaines espèces comme la Caille des blés ou le Bruant