Menu
Libération
Biodiversité

Episode de froid : pour les végétaux, un hiver plus salutaire que destructeur

Article réservé aux abonnés
Le retour des basses températures en France devrait brûler les bourgeons de certains végétaux qui, déboussolés, ont déjà éclos en ce début janvier. Mais pour la majorité des cultures, le froid permet une meilleure floraison au printemps.
Des arbres fruitiers protégés par aspersion d'eau : l'eau projetée gèle au contact du bourgeon et forme un cocon protecteur. (Andbz/ABACA)
publié le 9 janvier 2024 à 18h53

La France plonge – enfin – dans l’hiver. Les températures ont chuté progressivement depuis le week-end dernier et devraient atteindre plus de dix degrés de différence par rapport aux jours précédents à échelle nationale. Ce mardi 9 janvier doit être la journée la plus froide de la semaine avec un indicateur thermique national, c’est-à-dire une température moyenne, très proche de 0 °C. Malgré tout, cet épisode est à la fois trop peu intense et trop peu durable pour être qualifié de «vague de froid» sur l’ensemble du pays, celles-ci se faisant de plus en plus rares avec le réchauffement climatique. Ces températures tout juste négatives risquent de faire dépérir une partie des végétaux, déboussolés par l’arrivée tardive de l’hiver et déjà en bourgeons. Pourtant, le froid, habituel en cette saison, est essentiel pour le cycle des plantes. C’est le moment où, normalement en dormance, elles récupèrent des forces et préparent le printemps.

«Ce n’est pas ce petit épisode de gel en soi qui est problématique, c’est l’accumulation de tous les événements anormaux, petits, moyens ou forts qui fragilise la flore», cadre l’agroclimatologue Serge Zaka. Il explique : «Il y a un premier groupe de végétaux. Ceux qui débourrent déjà ce début janvier, c’est-à-dire qui sont en train de d