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Reportage

Fermeture de Marineland : à Antibes, les adieux aux orques

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Le célèbre parc d’attractions marin ferme ses portes ce dimanche 5 janvier, anticipant l’interdiction des spectacles de cétacés prévue en 2026. Les ultimes visiteurs naviguent entre regrets et inquiétude pour l’avenir des animaux.
Au Marineland d'Antibes, en mai 2017. (Laurent Carré/Libération)
par Mathilde Frénois, correspondante à Nice
publié le 5 janvier 2025 à 9h57

Les dauphins ont terminé leur spectacle. Sans dresseur ni musique, Lùa continue d’envoyer sa balle blanche par-dessus la barrière du bassin de Marineland, à Antibes (Alpes-Maritimes). C’est Aymeric qui l’a reconnue. Il sait aussi que Sharky est «la plus foncée», que Rocky «traîne toujours avec Sharky», qu’Ollie a «le bas de la mâchoire grise». Archi-fan d’animaux marins, Aymeric passe samedi ses derniers moments avec les dauphins. Le plus grand parc marin d’Europe ferme «définitivement» à la fin du week-end, anticipant l’interdiction des spectacles de cétacés en 2026 par la loi française. Une tournée d’adieu «entre tristesse et colère» pour Aymeric et les fidèles de ce zoo ouvert depuis 1970.

Aymeric n’est pas du genre à porter des T-shirts avec des dauphins : «Ça fait too much.» Chez lui, l’animal s’affiche en fond d’écran et en magnets. Voilà neuf ans qu’il «fréquente le parc», qui emploie 103 personnes. Avec son pass annuel, Aymeric a l’habitude de se poser au bord du bassin et de savourer l’évolution de ses protégés. «Ce n’est pas prouvé scientifiquement à 100 %, mais les dauphins me reconnaissent, assure-t-il. Avec le langage corporel, on arrive à se comprendre. Juste les voir nager ou les