Que sait-on des capacités d’adaptation de l’ours polaire, cet animal emblématique du pôle Nord menacé par le réchauffement climatique ? Son histoire commence au sud de l’Alaska il y a plus de 300 000 ans : un groupe d’ours bruns, isolé de ses congénères par des glaciations successives, se met à évoluer pour survivre dans le milieu arctique. Aujourd’hui, sous l’épaisse fourrure translucide – et non blanche – qui lui sert de camouflage sur la neige, sa peau noire lui permet d’absorber l’énergie solaire et donc de conserver sa chaleur. Toute son anatomie, de sa couche de graisse protectrice à son long museau à l’odorat ultra-performant, en passant par ses pattes semi-palmées, s’est adaptée aux contrées glacées pour l’aider à devenir le plus grand carnivore terrestre de la planète.
Contrairement aux autres ours, celui que l’on trouve au Canada, en Alaska, en Sibérie, au Svalbard et au Groenland, est un mammifère marin, comme l’indique son nom latin Ursus Maritimus. Mais ce qui a fait sa force est devenu sa plus grande faiblesse : la bête dépend de la banquise dont elle a besoin pour pêcher le phoque au printemps. Cette nourriture riche en lipides lui sert à tenir durant l’été et l’automne, périodes de disette, faute de banquise et donc de phoque. En faisant