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Interview

Forêt guyanaise et changement climatique : «Mieux la comprendre permettra de mieux protéger les zones à risque»

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La Cour des comptes a consacré, lundi 21 juillet, un rapport sur les 8 millions d’hectares du plus grand puits de carbone français. Alors que beaucoup d’arbres meurent noyés à cause des fortes pluies, un meilleur suivi scientifique est essentiel.
Le saut de Nouveau Wakapou sur le fleuve Maroni, en Guyane le 10 novembre, a connu une sécheresse historique après dix-huit mois de déficit pluviométrique. (Bastien Deschamps/Libération)
publié le 22 juillet 2025 à 19h04

C’est le plus vaste milieu boisé du territoire français, mais son histoire, ses richesses et son fonctionnement renferment toujours de nombreux mystères. Pourtant, une meilleure connaissance de la forêt équatoriale de Guyane, qui s’étale sur 8 millions d’hectares et abrite au moins 1 800 espèces d’arbres, revêt d’un enjeu capital, alerte la Cour des comptes dans un rapport publié lundi 21 juillet.

En tant que puits de carbone – elle représente 27 % des stocks forestiers français –, le luxuriant et humide couvert végétal a d’abord un rôle essentiel de régulation du climat. Il est aussi un abri pour une biodiversité extraordinaire : 700 espèces d’oiseaux, 189 mammifères, 500 poissons d’eau douce et 132 amphibiens y prospèrent, selon l’Office françai