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Libération
Parasite

Foyer de nématode du pin détecté pour la première fois en France : «un sérieux danger»

Ce ver microscopique et dangereux, originaire d’Amérique du Nord et repéré à Seignosse dans les Landes, induit la mort rapide des conifères. Mais ne présente aucun risque pour la santé humaine ou animale.

La forêt de pins maritimes de la commune de Capbreton, sur la côte landaise, en Nouvelle Aquitaine. (Philippe Roy/Aurimages. AFP)
Publié aujourd'hui à 16h28

Les pins landais en danger à cause d’un minuscule organisme. Le nématode est un ver – Bursaphelenchus xylophilus – microscopique et dangereux pour les conifères qui bloque la circulation de la sève et induit la mort rapide des arbres qu’il infeste. Et pour la première fois en France, un foyer a été détecté dans les Landes, à Seignosse, a annoncé ce mardi 4 novembre le ministère de l’Agriculture.

La découverte a été confirmée par le laboratoire de référence de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), dans le cadre de la surveillance officielle des organismes de quarantaine.

Après confirmation de la présence du ver dans certains conifères français, le ministère a alerté sur l’impact particulièrement important qu’aurait sa prolifération sur le territoire.

Une «menace sanitaire majeure pour les massifs résineux»

Dans la journée, le préfet de la région Nouvelle-Aquitaine va réunir les acteurs locaux concernés et arrêtera donc des mesures afin d’éviter sa propagation. Le ministère de l’Agriculture a toutefois précisé que «s’il constitue un sérieux danger pour les pins, ce nématode ne présente en revanche aucun risque pour la santé humaine ou animale».

Le ver, originaire d’Amérique du Nord, attaque certains conifères, en particulier les pins et se transmet de proche en proche par des coléoptères, une sorte d’insectes. Sa première détection dans l’Union européenne a eu lieu au Portugal en 1999 puis en Espagne en 2008.

C’est «une menace sanitaire majeure pour les massifs résineux de la région», soulignait au printemps dans une note la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt de Nouvelle-Aquitaine (Draaf). L’organisme appelait par ailleurs à «la plus grande vigilance sur les mouvements de bois de résineux ou de marchandises telles que les pierres, granits utilisant des palettes en bois pour leur transport, en provenance d’Espagne ou du Portugal».