Les humains tournent le dos au vivant et s’isolent de leur propre monde. Et ce n’est pas exagérer que de le formuler ainsi. Selon une étude publiée fin juillet dans la revue Earth, la connexion des individus à la nature a diminué de plus de 60 % depuis 1800. L’auteur de l’article, Miles Richardson, professeur en psychologie à l’université de Derby (Royaume-Uni), connu et respecté pour participer aux travaux de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES, l’équivalent du Giec pour la biodiversité), entend par «connexion à la nature» la «relation d’une personne à cette dernière, que ce soit de manière émotionnelle (amour de la nature) ou cognitive (se sentir partie intégrante de la nature)», explique-t-il à Libération. Cette relation s’est donc dramatiquement érodée.
Les causes ? L’urbanisation à outrance, la dégradation des écosystèmes et le manque de transmission intergénérationnelle sur l’importance de garder le lien avec les milieux naturels et les