Dans son nouveau plan loup 2024-2029 dévoilé ce lundi 18 septembre, le gouvernement acte une remise en cause du statut de ce prédateur. La raison : cet animal protégé dans l’Hexagone a désormais atteint le «seuil démographique de sauvetage de l’espèce».
Selon les données transmises par le ministère de l’Agriculture, la population lupine a augmenté de 15 % par an depuis 2018, passant de 541 canidés sauvages recensés à 1 104 en 2023. Soit une hausse de 107 % en cinq ans. La progression du loup est aussi territoriale puisqu’on a observé la première attaque en Normandie cet été et que la Bretagne se demande s’il ne s’y est pas sédentarisé. Au moins 55 départements sont désormais concernés.
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Côté abattage, 169 loups ont été volontairement tués en 2022. Cette année, «nous en sommes à 126 sur un plafond de 209», précise le ministère de l’Agriculture. Ces abattages sont soumis à un quota, fixé par arrêté, qui autorise à prélever jusqu’à 19 % de la population lupine.
Le nombre d’élevages attaqués a augmenté en conséquence avec une hausse de 32 % depuis 2018. On dénombre ainsi plus de 58 000 animaux tués en cinq ans, soit un coût de 19,5 millions d’euros en indemnités.