Quelques départements en vert, une majorité en jaune et ceux du pourtour méditerranéen tous en rouge : cette carte de France particulière, publiée le 21 mars, a été «la dernière de l’histoire» du Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA). C’est «avec une immense tristesse» que l’équipe de cet organisme a déroulé son ultime bulletin de risque allergique. «Depuis trente ans, nous vous avons informés avec rigueur et passion sur la présence des pollens dans l’air et les risques sanitaires associés, mais nous sommes contraints de mettre la clé sous la porte», dit le texte publié sur le site pollens.fr.
L’appel de détresse, lancé mi-novembre par les cinq salariés du RNSA pour réclamer un «sauvetage politique», n’aura pas suffi. Et les millions de Français allergiques qui toussent, se mouchent ou subissent une conjonctivite, voire de l’asthme, dès les premières fleurs de bouleau, se trouvent privés d’informations précieuses au moins jusqu’à la fin de l’année. Les cartes colorées leur permettaient d’entamer un traitement ou de se protéger contre ces grains invisibles à l’œil nu qui fécondent arbres ou plantes. Ce sont bien les patients, autant que leurs soignants, qui vont pâtir en p