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Libération
H5N1

L’épidémie de grippe aviaire chez les vaches américaines doit-elle nous inquiéter ?

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Depuis fin mars, le virus H5N1 s’est installé dans les élevages bovins américains. Vendredi, l’OMS a alerté sur de fortes concentrations virales retrouvées dans le lait, suscitant au sein de l’agence onusienne d’«énormes inquiétudes». «Libé» décrypte.
Dans un élevage de l’Illinois (Etats-Unis), le 9 avril. (Jim Vondruska/REUTERS)
publié le 19 avril 2024 à 20h59
(mis à jour le 25 avril 2024 à 15h32)

Une surprenante épidémie de grippe aviaire chez les vaches sème l’inquiétude aux Etats-Unis, et désormais en Europe, à cause de la découverte de fortes concentrations virales dans le lait. Au moins seize troupeaux sont concernés dans six Etats américains. En cause, une souche très contagieuse du virus H5N1 (de type A), qui massacre à bas bruit la biodiversité depuis 2020. Outre les canards domestiques ou les oiseaux sauvages, morts par centaines de milliers voire par millions, les mammifères marins et terrestres ont été fortement touchés ces deux dernières années.

Les cas repérés chez les bovins américains depuis fin mars, qui ont contaminé une personne, constituent une première à l’échelle de la planète. Car, si le risque pour la population semble rester faible, cela ajoute une dimension angoissante à une épidémie animale (épizootie) difficilement contrôlable. Jeudi 18 avril, Jeremy Farrar, scientifique en chef de l’OMS, a fait part à Genève d’une «énorme inquiétude» face à la propagation croissante de cette souche virulente. Et le lendemain, sa collègue Wenqing Zhang, directrice du programme mondial de la grippe, a recommandé l’application de mesures de sécurité alimentaire de bon sens, comme la consommation de lait pasteurisé, en attendant de savo