Si l’océan était un pays, il ne serait pas moins que la cinquième économie mondiale. Entre 1995 et 2020, le grand bleu a ainsi produit 3 % à 4 % de la valeur ajoutée brute mondiale, procurant un revenu et un emploi à plus de 100 millions de travailleurs. La pêche et les ressources marines assurent, elles, la sécurité alimentaire de plus de trois milliards de personnes. Ces quelques chiffres, révélés ce lundi 31 janvier par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), éclairent de manière inédite l’ampleur de la dépendance économique de l’humanité à un océan sain. Ou comment réconcilier écologie et économie.
Lutte contre la surpêche, la pollution plastique et le réchauffement, décarbonation du transport maritime, mobilisation de nouveaux financements et défense de la science... Alors que le président Macron a réaffirmé ses ambitions océaniques à l’occasion du sommet SOS Océan organisé par l’Elysée à Paris, lundi 31 mars, glissant quelques tacles à la politique menée par le duo américain Trump-Musk, le secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann, dévoile les grands axes d’un nouveau rapport de son organisation intitulé «l’économie de la mer à l’horizon 2050». Outre le fait de nous rendre de précieux services environnementaux – comme produire la moitié de l’oxygène sur Terre ou encore absorber 90 % de l’excès de chaleur accumulé par le système climatique et