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Ultimatum

Mobilisé contre l’A69, Thomas Brail commence une grève de la soif : «Si on ne fait rien maintenant, c’est foutu»

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En grève de la faim depuis trente-huit jours pour demander l’abandon du projet d’autoroute A69 reliant Toulouse à Castres, l’écologiste a cessé de boire lundi 9 octobre et a été hospitalisé dans la nuit. Une ultime carte pour empêcher l’abattage des arbres menacés dans le Tarn.

Thomas Brail le 25 septembre, à Paris. (Camille Mcouat/ Libération)
ParMargaux Lacroux
Journaliste - Environnement
Publié le 09/10/2023 à 14h33, mis à jour le 10/10/2023 à 10h46

Devant le ministère de la Transition écologique, là même où il a occupé un platane pendant près d’un mois avant d’en être délogé fin septembre, Thomas Brail est revenu lundi lancer un ultime compte à rebours. Après trente-huit jours de grève de la faim contre le projet de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres, dont le tracé menace d’abattage des centaines d’arbres, l’écologiste a annoncé être entré en grève de la soif à partir de 14 heures. Une décision extrême qui ne lui laisse en théorie que trois jours d’espérance de vie. «J’ai perdu 12 kilos, j’ai mal partout, je pense que j’ai les reins abîmés, pour moi c’est une affaire d’heures dès que j’arrête de boire», avertit le Tarnais de 49 ans auprès de Libération. Et de poursuivre : «S’il nous arrive quelque chose, ça va être un échec des deux côtés et un suicide politique pour les élus qui ne se seront pas réveillés.»

Thomas Brail a ensuite fait un malaise dans la nuit de lundi à mardi, il a dû être hospitalisé. «Un médecin l’a examiné et le Samu l’a transféré à l’hôpital Cochin», a déclaré à l’AFP Vincent Allirol, également engagé contre le chantier de l’A69.