La lutte contre les pesticides dangereux pour la santé et l’environnement vient de gagner une belle bataille dans l’Union européenne, qui risque fort de mettre le gouvernement français dans l’embarras. Non, les Etats membres n’ont pas le droit de déroger à l’interdiction européenne, depuis fin 2018, de mise sur le marché et d’utilisation de semences traitées aux insecticides néonicotinoïdes, y compris dans des circonstances exceptionnelles, a tranché la Cour de justice de l’UE (CJUE) dans un arrêt rendu ce jeudi.
C’est pourtant ce que s’apprêtait à faire la France, qui a publié début janvier un projet d’arrêté autorisant, pour la troisième année consécutive, l’utilisation de semences de betteraves sucrières traitées avec ces insecticides, surnommés «tueurs d’abeilles» mais en réalité ultra dangereux pour l’environnement, la biodiversité et la santé humaine, au-delà des seules abeilles. Ceux-ci avaient été interdits en France