L’objectif est louable : au moins 30 % des océans doivent être protégés d’ici 2030, a tranché la communauté internationale lors de la COP 15 biodiversité, fin 2022 à Montréal. L’un des outils principaux pour y parvenir est la mise en place d’aires marines protégées (AMP). Mais encore faut-il qu’elles soient réellement efficaces. Car la première étude mondiale, publiée ce jeudi 9 mai dans Conservation Letters, donne des résultats affligeants. En évaluant la qualité des 100 plus grandes zones de ce type, soit 7,3 % de la superficie mondiale des océans, une équipe internationale de chercheurs a conclu qu’un quart de ces réserves n’ont de protégées que le nom, et plus d’un tiers autorisent des activités industrielles incompatibles avec la conservation de la nature.
«Cela fait presque 60 % de ces aires marines protégées dont on ne peut attendre aucun bénéfice» pour la préservation des océans, synthétise auprès de Libération l’un des au