C’était pourtant bien le seul dossier sur lequel la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, s’était déclarée «prudemment optimiste» en début de semaine. Mais, après quatre jours d’intenses négociations tenues à Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, la 13e réunion ministérielle de l’OMC s’est clôturée, vendredi tard dans la soirée, par l’échec des tractations dédiées au secteur de la pêche. Tout l’enjeu était de s’attaquer aux subventions néfastes «favorisant la surpêche et la surcapacité» partout dans le monde. D’enrayer le système de financements accordés aux navires pour les rendre toujours plus puissants, plus équipés, et plus menaçants pour les milieux marins. Or les 166 membres de l’organisation internationale ont été incapables de trouver un consensus, malgré le report d’une journée de la fin des pourparlers. Empêchés, notamment, dans diverses réticences formulées par l’Inde.
«Une nouvelle fois, l’opportunité d’avoir un accord international ambitieux sur les subventions à la pêche est manquée, réagit Valérie Le Brenne, spécialiste du dossier au sein de l’association de protection de l’océan Bloom. Bien sûr, il est possible d’incriminer le mode de fonctionnement de l’OMC ou tel Eta