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Libération
Enquête

Paul Watson, «l’écoguerrier» qui risque de finir sa vie en prison pour avoir défendu les baleines

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Inlassable défenseur des cétacés, adepte des coups d’éclat et de l’action radicale, le fondateur de l’ONG de protection des océans Sea Shepherd, emprisonné au Groenland depuis le 21 juillet, a appris jeudi 15 août qu’il restait en détention jusqu’au 5 septembre en attendant une possible extradition au Japon. La mobilisation enfle pour tenter de l’empêcher.
Le capitaine Paul Watson dans les eaux libyennes en 2011. (Daniel Rosenthal/LAIF.REA)
publié le 14 août 2024 à 13h22
(mis à jour le 15 août 2024 à 15h21)

Paul Watson, l’homme affranchi, le gardien du temple océanique et de la liberté des mammifères marins, finira-t-il sa vie en captivité dans une prison japonaise ? Le 21 juillet, le fondateur de l’ONG Sea Shepherd a été arrêté à Nuuk, au Groenland (Danemark), sur la base d’un mandat d’arrêt international émis par le Japon en 2012. Ce pays l’accuse d’être responsable de dommages sur l’un de ses baleiniers et de blessures envers son personnel, lors d’une campagne anti-chasse conduite en Antarctique par son association, début 2010. L’activiste de 73 ans, qui récuse les faits reprochés, a été menotté par la police danoise sur le pont de son bateau. Il venait se ravitailler en carburant et voulait poursuivre sa route vers le Pacifique Nord, en quête du Kangei Maru, le nouveau navire-harpon usine de la flotte nippone. Depuis 1986 et le moratoire international sur la chasse commerciale à la baleine, l’homme aux traits poupins guerroie contre des Japonais qui bafouent les règles.

Son portrait en 2015

Ce jeudi 15 août, la justice groenlandaise a décidé de prolonger la détention provisoire de l’Américano-Canadien jusqu’au 5 septembre, en attendant que le gouvernement danois, lui, ne se prononce sur sa possible extradition vers le Japon. Sans surprise, le juge du tribunal de Nuuk a