C’est un scenario catastrophe. La chute spectaculaire du nombre d’insectes volants en Europe entraîne une baisse de la production de nectar par les fleurs, qui s’adaptent à cette nouvelle donne. Et ce changement pourrait en retour accélérer la disparition des abeilles et autres bourdons dans un cercle vicieux. Voilà la conclusion d’une étude française qui paraît ce mercredi 20 décembre dans la revue scientifique New Phytologist.
Cette publication s’appuie sur une discipline nouvelle, l’écologie de la résurrection. S’il s’agit bien de faire revivre des plantes anciennes, aucun zombie n’est impliqué dans le protocole. Non, les chercheurs du Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier ont simplement replanté des graines collectées en 1992, 1993, 2000 et 2001 et conservées par les conservatoires botaniques nationaux de Bailleul (Nord) et du bassin parisien. Ils ont comparé ces fleurs, appelées ancêtres, à leurs descendantes de 2020, récoltées aux mêmes endroits en Ile-de-France.