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Reportage

Printemps des cimetières : au Père-Lachaise, «les renards ne seraient jamais revenus sans le zéro phyto»

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La biodiversitédossier
Dix ans après l’abandon des herbicides chimiques dans les cimetières parisiens, le Père-Lachaise est devenu un réservoir de biodiversité. «Libération» a suivi, le temps d’une soirée, quatre passionnés désireux d’observer la faune reconstituée.
Les renards sont arrivés dans l’enceinte du cimetière du Père-Lachaise début 2020, et s’y sont reproduits à la faveur du confinement. A Paris, le 24 avril 2025. (Michel Slomka/MYOP pour Libération)
publié aujourd'hui à 6h34

Les cloches qui appellent les derniers promeneurs à quitter les lieux s’évanouissent doucement. Le calme tombe. A partir de maintenant et jusqu’à demain, 8 heures, comme tous les jours, le Père-Lachaise n’appartient plus à ses promeneurs et ses endeuillés, pas même tout à fait à ses morts. Place aux animaux. Sauf que ce soir de la fin avril, une petite bande d‘irréductibles humains traîne encore dans l’enceinte de pierre après les dernières sommations. Ils sont quatre, Benoît Gallot, le conservateur du Père-Lachaise, Nicolas Robin, le référent biodiversité du service des cimetières de Paris, Hugo de Vergès, ornithologue et membre bénévole de la LPO, et Vincent Delessy, photographe amateur passionné d‘oiseaux qui capture sur son compte Instagram les bêtes à plumes de la capitale. Sans compter deux journalistes de Libération et leur photographe.

Ce «club des quatre», comme ils se surnomment, a vu le jour il y a un an, après que Hugo de Vergès et Vincent Delessy ont observé