Les cloches qui appellent les derniers promeneurs à quitter les lieux s’évanouissent doucement. Le calme tombe. A partir de maintenant et jusqu’à demain, 8 heures, comme tous les jours, le Père-Lachaise n’appartient plus à ses promeneurs et ses endeuillés, pas même tout à fait à ses morts. Place aux animaux. Sauf que ce soir de la fin avril, une petite bande d‘irréductibles humains traîne encore dans l’enceinte de pierre après les dernières sommations. Ils sont quatre, Benoît Gallot, le conservateur du Père-Lachaise, Nicolas Robin, le référent biodiversité du service des cimetières de Paris, Hugo de Vergès, ornithologue et membre bénévole de la LPO, et Vincent Delessy, photographe amateur passionné d‘oiseaux qui capture sur son compte Instagram les bêtes à plumes de la capitale. Sans compter deux journalistes de Libération et leur photographe.
Ce «club des quatre», comme ils se surnomment, a vu le jour il y a un an, après que Hugo de Vergès et Vincent Delessy ont observé