De New York à Paris, le même mythe prospère : proliférant dans les entrailles des villes, les rats seraient aussi nombreux que les habitants. Un chiffre fictif, tiré d’une légende urbaine mais sans aucun fondement scientifique. Si on aime jouer à se faire peur, c’est que le rat brun, communément appelé rat d’égout, est l’un des derniers animaux sauvages à côtoyer l’homme d’aussi près. De mauvaise réputation, le rongeur a été de tout temps associé aux maladies, à la vie nocturne et souterraine. Pire, dans l’imaginaire collectif, il grouillerait dans l’ombre, attendant son heure pour envahir nos maisons. Souvent catégorisé à la hâte comme «nuisible», le rat des villes reste méconnu.
Pour y remédier, un colloque inédit se tient à New York, mercredi 18 et jeudi 19 septembre, réunissant chercheurs et experts de la lutte contre les «surmulots» afin de partager les meilleures pratiques de gestion de ces populations de rongeurs. C’est que le maire de la ville, Eric Adams, ne cache pas son aversion pour les bestioles. «Les rats ont beaucoup plus d’impact qu’on ne le croit sur la qualité de vie pour les personnes», a-t-il martelé mercredi, affichant une ferme volonté de s’en débarrasser. Selon Virginie Lattard, directrice de l’unit