Va-t-on manquer de maquereaux, de harengs, de sardines ou de soles sur les étals français dans un futur proche ? Ces derniers mois, instituts de recherche et organismes délivrant les labels «pêche durable» alertent sur une baisse importante de certains stocks de poissons dans l’Atlantique Nord, en mer du Nord, en Méditerranée et en mer Noire. Début avril, l’ONG britannique Marine Conservation Society a mis à jour son «Good Fish Guide» annuel, dans lequel les poissons sont classés en fonction de leur degré de surpêche. Le maquereau de l’Atlantique Nord-Est y figure comme étant particulièrement à risque, voire proche d’un «point de rupture». C’est un poisson «soumis à une pression énorme du fait des activités de pêche dans de nombreux pays et dont le stock ne sera bientôt plus en mesure de se maintenir», déplore Alice Moore, responsable du guide.
La surpêche de ce petit animal au dos bleu-vert zébré de noir et au ventre nacré est devenue un «effet collatéral» marquant du changement climatique, explique Clara Ulrich, coordinatrice des expertises halieutiques à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer