Après le recul sur les pesticides, le gouvernement vient-il de faire une nouvelle offrande à la FNSEA concernant l’épineux dossier du loup ? D’après le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, le très attendu plan national loup pour la période 2024-2029 – censé représenter un «tournant» vers un «meilleur équilibre» entre protection des troupeaux et conservation de cette espèce menacée – a été présenté mardi «dans sa version définitive» aux acteurs des filières concernés. Celui-ci sera rendu public dans le courant de la semaine, accompagné d’un arrêté simplifiant le protocole régissant les tirs sur les canidés.
La préfecture d’Auvergne-Rhône-Alpes l’a décrit dans un communiqué comme un plan «soucieux de la préservation de l’élevage extensif et pastoral» grâce notamment à «un protocole de tirs révisé», une nouvelle «méthode d’estimation de la population lupine» ou encore «une revalorisation de 11 à 32 /33 % des barèmes d’indemnisation des pertes directes des éleveurs touchés». Si la présidente de la Fédération nationale ovine (FNO), branche spécialisée de la FNSEA, Michèle Boudoin, salue des annonces allant «dans le bon sens», les associations de protection de l’environnement, elles, s’inquiètent du «jeu de poker menteur» du gouvernement. Jean-David