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Libération
Reportage

«Vous nous autorisez à l’arracher ?» : quand la lutte contre une plante invasive commence à porter ses fruits

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La berce du Caucase, dont les fleurs ressemblent à des parasols, a été introduite en France au XIX siècle. Mais elle concurrence les espèces locales et est toxique pour l’homme. «Libération» a assisté à une campagne de repérage et d’arrachage dans les Alpes-Maritimes.
La berce du Caucase peut mesurer de deux à cinq mètres de hauteur. (Yves Peyrot - Sandrine Piat/Naturimages)
par Mathilde Frénois, correspondante à Nice
publié le 23 août 2025 à 14h00

Le vallon de la Ravinette est entouré de rugueuses ronces et d’herbes hautes. Il faut se frayer un chemin pour rejoindre l’eau s’écoulant tranquillement en ce jour d’été. Pas folle, la berce du Caucase raffole de la fraîcheur du fossé. Cette plante a pris ses aises sur les bords de rivières et en lisière de bois, à Andon (Alpes-Maritimes). Mais elle est classée espèce végétale exotique envahissante, tant ses fleurs de la forme et de la taille d’un parasol prolifèrent sur les premiers contreforts du département, loin de son massif montagneux eurasien natal.

Comme chaque année, le Conservatoire d’espaces naturels (CEN) Paca organise un chantier de «lutte contre la berce du Caucase». Botanistes et bénévoles mènent des opérations de repérage et d’arrachage. On lève les yeux vers la rive droite. Une hampe dépasse de la végé