C’est l’une de ces constructions gigantesques qui fleurissent partout en Ile-de-France. Dans le port de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), un immense entrepôt logistique doit sortir de terre d’ici 2027. Et ses dimensions pharaoniques (600 mètres de long, 30 mètres de haut, soit deux Stades de France côte à côte) alarment les riverains, inquiets de voir ce monstre de béton se matérialiser sur leur horizon. Taxé de projet écocidaire et climaticide par ses détracteurs, le bâtiment doit s’implanter sur une friche industrielle des berges de Seine, à quelques encablures d’une zone Natura 2000, la seule en proche banlieue parisienne. Relayant la lutte des collectifs locaux, les Soulèvements de la Terre appellent à la mobilisation à partir de ce vendredi 24 mai, jusqu’à dimanche, afin de «bloquer la logistique» et «protéger la Seine».

Il faut imaginer le paysage : sur la rive gauche du fleuve, le port industrialisé de Gennevilliers et cet entrepôt gigantesque porté par la multinationale australienne Goodman. En face, à une cinquantaine de mètres, la petite commune de L’Ile-Saint-Denis, coincée entre deux bras de la Seine, dont la pointe aval, placée en réserve, abrite