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Obstination

Chantier de l’A69 : quatre élus du Tarn veulent légaliser les travaux par un coup de force au Parlement

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Des députés et sénateurs vont déposer une proposition de loi pour casser, avant l’appel, la décision de justice qui a mis à l’arrêt le projet d’autoroute décrié. Pointant la séparation des pouvoirs, des juristes s’interrogent sur une manœuvre «inquiétante dans un Etat de droit».
Une manifestation en faveur de l'A69 a réuni 3 700 personnes, selon la police, le 8 mars à Castres (Tarn). (Ulrich Lebeuf/MYOP.Libération)
publié le 14 mars 2025 à 6h53

Depuis que le tribunal administratif (TA) de Toulouse a jugé illégal, le 27 février, le chantier de l’A69 dans une décision en première instance fracassante et inédite pour une autoroute de cette envergure, la fronde des défenseurs de la liaison controversée de 53 kilomètres devant relier Castres à Toulouse monte en puissance. Samedi 8 mars, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées aux abords de Castres, sur le tracé du tronçon, pour défendre un projet qu’ils jugent «essentiel» pour la région. Du président de la fondation du groupe pharmaceutique Pierre Fabre, Pierre-Yves Revol, au chef d’entreprise et président de l’association pro-autoroute Via81, Guy Bousquet, en passant par des employés du chantier, tous veulent croire à une reprise rapide des travaux grâce à l’intervention de l’Etat.

Juste après la décision, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, avait jugé la situation «ubuesque», estimant que l’arrêt du chantier prov