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Au musée de la Compagnie des Indes à Port-Louis (Morbihan), dix lingots d'or provenant du «Prince de Conty», échoué en 1746 à Bell-Ile-en-Mer, sont exposés. Au musée de la Compagnie des Indes à Port-Louis (Morbihan), dix lingots d'or provenant du «Prince de Conty», échoué en 1746 à Bell-Ile-en-Mer, sont exposés. (Fabrice Picard/Libération)

Le Libé des océans

Chasse aux trésors d’épaves sous-marines : derrière les fantasmes, des pillages, escroqueries et procédures judiciaires…

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Rêves de fortune, fictions populaires et trouvailles extraordinaires alimentent le mythe des richesses englouties par les océans. La réalité est tout autre.
publié le 7 juin 2025 à 8h26

A l’occasion de la conférence des Nations unies sur l’océan (Unoc3), à Nice à partir du 9 juin, retrouvez tous les articles du Libé des océans, en kiosque le 6 juin, dans notre dossier.

Impossible de détourner le regard. Les dix lingots d’or semblent avoir figé le temps. On les entendrait presque murmurer le rugissement des flots de cette nuit d’hiver 1746. Ils trônent dans une vitrine blindée, scellés dans un box de couleur bleue, à l’image de la mer bretonne qui les a engloutis. Après presque trois siècles de péripéties, ils ont enfin trouvé un abri sûr l’an passé, au sein de la citadelle de Vauban à Port-Louis, sur la côte morbihannaise, dans un bâtiment investi par le musée de la Compagnie des Indes. Leur éclat est intact. «C’est la force et la faiblesse de l’or, souffle Brigitte Nicolas, conservatrice en chef du patrimoine et directrice de l’établissement. Son scintillement qui perdure à travers le temps et les épreuves fait perdre le sens commun aux gens.» Sous le marteau d’un commissaire-priseur, chaque lingot, lourd de 370 grammes en moyenne, pourrait s’arracher entre 50 000 et 80 000 euros.

Les dix barres du métal préc

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