«Je ne pouvais pas imaginer une seconde que l’exécutif ferait preuve d’une pareille indécence, de mépris à l’égard du droit. On pensait que c’était gagné», peste Allain Bougrain-Dubourg, le président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). Vendredi, le ministère de la Transition écologique a réautorisé plusieurs techniques de chasse traditionnelle d’oiseaux, contre l’avis du Conseil d’Etat, qui avait jugé ces pratiques incompatibles avec le droit européen en août.
«A l’encontre de la justice»
Dans les Ardennes, les Landes, le Lot-et-Garonne, la Gironde et les Pyrénées-Atlantiques, les chasseurs peuvent désormais capturer les oiseaux à l’aide de filets (pantes), de cages (matoles), et en les attirant dans la boucle d’un nœud coulant où l’oiseau finit par s’étrangler (chasse à la tenderie). Cinq espèces sont concernées : les vanneaux huppés, les pluviers dorés, les grives, les merles et les alouettes des champs.
Billet
Dès vendredi dernier, les associations de défense des animaux One Voice et la LPO ont saisi le Conseil d’Etat en référé. Pour ces défenseurs des oiseaux, l’autorisation de telles pratiques représente un pas en arrière. «Le 6 août, quand le Conseil d’Etat a déclaré ces techniques de chasses traditionnelles illégales, on n’imaginait pas que le gouvernement les autoriserait à nouveau. On ne pensait pas qu’il irait à l’encontre d’une décision de justice», soupire Muriel Arnal, la présidente de One Voice.
Les deux associations ont dû se mobiliser dans l’urgence. «Publier des arr