Comment expliquer l’ampleur des sécheresses ? Pour les chercheurs, la réponse a longtemps été triviale : par le manque de précipitations. Si un territoire était aride, c’était dû à l’absence de pluie. Une étude publiée mercredi 4 juin dans Nature montre qu’un autre facteur participe fortement à l’aggravation de ces phénomènes. Il s’agit de la quantité d’eau qui s’évapore dans l’air, appelée «demande d’évaporation atmosphérique» par les scientifiques.
Parce que l’humidité qui s’échappe dans l’atmosphère augmente avec la hausse des températures, ces épisodes sont de plus en plus sévères : les zones sèches deviennent encore plus arides et les zones humides ont, elles aussi, tendance à s’assécher. Dans le détail, les experts soulignent qu’entre 1981 et 2022 la demande d’évaporation atmosphérique dans le monde a accentué d’environ 40 % la gravité des sécheresses. «Même si elle était incluse dans certains modèles,