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Climat : Christophe Béchu dit adieu à l’accord de Paris

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Le ministre de la Transition écologique épouse désormais les scénarios les plus pessimistes en matière de réchauffement climatique. Sans pour autant proposer de politique à la hauteur de l’enjeu.

Christophe Béchu à Agen, le 14 octobre 2022. (Thibaud Moritz/AFP)
Publié le 01/02/2023 à 20h55

Christophe Béchu serait-il pris de climato-lucidité ? Le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires était l’invité, lundi, d’une conférence intitulée «Adaptation au changement climatique dans les territoires : comment avancer ?». A cette occasion, il a notamment expliqué la nécessité d’anticiper une trajectoire à +4°C de réchauffement climatique d’ici à 2100… Tout en se défendant de «capituler» face à l’objectif de l’accord de Paris de 2015 visant à contenir la hausse des températures à un niveau en dessous de 2°C. Preuve d’un certain réalisme face à l’apathie internationale, et qui engage un changement de paradigme en termes de stratégie collective d’adaptation et de gestion des risques coordonnées à l’échelle nationale.

Mais comment Christophe Béchu compte-t-il s’y prendre pour faire face à un niveau de réchauffement climatique élevé ? Silence. Lucide donc, mais sans solution. Constater, ce n’est pas résoudre. Le «ministère de l’impossible» gère des enjeux cruciaux, et doit nous faire voir des possibles. D’autant que le scénario à +4°C n’est en rien celui du pire : celui du pire outrepasse les +4°C en France d’ici 2100. Celui-ci est donc tout juste «moyen», et il va sans dire qu’on ne s’adapte pas à un niveau de réchauffement climatique «moyen».

Le temps presse. L’année qui vient de s’écouler est de très loin