Les scientifiques n’ont-ils vraiment aucun autre moyen que l’action directe pour permettre la prise en compte des limites planétaires dans l’action publique ? Cette question hante l’écologue Wolfgang Cramer. De ses près de trente ans de participation au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), il retire une grande «frustration» qui l’a conduit à s’engager auprès des Scientifiques en rébellion lors de la COP Alternative de Bordeaux en novembre. Mais il n’abandonne pas l’idée de peser par son travail de recherche. L’homme codirige un programme qui vient de se voir attribuer 50 millions d’euros pour une dizaine d’années de recherche visant un «changement des pratiques chez les responsables de la dégradation de l’habitabilité de la Terre. Il faut s’intéresser aux causes des dégradations que l’on constate, aux acteurs derrièr
Enquête
Climat : les nouvelles tactiques des scientifiques pour peser sur les politiques
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Mobilisation contre la construction de l'autoroute A69 entre Castres et Toulouse à Saix (Tarn), le 22 octobre 2023. (Antoine Berlioz/Antoine Berlioz)
par Olivier Monod
publié le 13 mars 2024 à 15h52
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