Une pluie d’orage s’abat sur Saint-Omer ce mercredi 31 juillet. Comme si les sinistrés des crues de l’hiver dans le Pas-de-Calais avaient besoin d’une piqûre de rappel. Le ciel a une étrange manière de saluer la vente à la puissance publique de deux premières maisons dévastées, dans le cadre du fonds «Barnier» – officiellement appelé Fonds de prévention des risques naturels majeurs – créé en 1995 pour financer les indemnités d’expropriation de biens exposés à des risques environnementaux. Le début du retour à une vie normale, espèrent les propriétaires. «On ne voulait pas partir de chez nous, on est quand même là la mort dans l’âme, explique l’un d’eux, Jean-François Ghillebaert. Ici, il ne fait pas forcément très beau, mais on se pensait à l’abri des phénomènes violents. On n’avait jamais imaginé qu’on deviendrait les premiers déplacés climatiques du Pas-de-Calais.»
Les sinistrés assistent, stoïques, émotion ravalée, à la cérémonie de signature en présence des officiels, au siège de la Capso, la communauté d’agglomération du Pays de Saint-Omer. Celle-ci rachète leurs biens dans le cadre d’un montage financier avec le fonds Barnier. L’avantage ? Ils ne perdent pas d’argent. Les subventions versées par l’Etat à la Capso assurent un prix de vente décent pour les propriét