Au bout de quatre versions de texte, les traits des négociateurs sont tirés comme jamais à la COP28, censée s’achever ce mardi. Lundi, le sprint final des négociations climatiques avait commencé dans un Dubaï embrumé, pris dans un smog de pollution toujours plus épais, et s’est finalement terminé dans le brouillard des pourparlers. «Nous n’avons pas une minute à perdre», avait pressé de bon matin Simon Stiell, le chef de l’ONU climat, attentif au manque de sommeil général. Beaucoup croyaient encore à la possibilité d’un accord ambitieux mentionnant les énergies fossiles (gaz, charbon et pétrole) responsables de près de 80 % des émissions de gaz à effet de serre. Et ce malgré la lettre de l’Opep, samedi, appelant ses membres à faire obstruction à toute formulation de ce genre.
Mais dans l’après-midi, le président émirati de la COP, Sultan Al-Jaber, a refroidi l’atmosphère en dévoilant un projet de texte portant sur le «Bilan Global». «Nous avons fait des progrès mais nous avons encore beaucoup à faire», a-t-il reconnu. Cette pièce maîtresse du sommet onusien doit faire le point sur l’action, largement insuffisante, de la communauté internationale dans la lutte contre le changement climatique et fixer un cap pour limiter le réchauffement bien en deçà de 2 °C, voire de 1,5 °C, et do