A la COP28, à Dubaï, la «Green Zone», sorte de foire de la «durabilité», fait office de vitrine de toutes les «solutions» technologiques visant à perpétuer notre modèle consumériste, mais allégé en CO2. Bienvenue dans le pavillon des technologies et de l’innovation. Dès l’entrée, on se faufile, vendredi, entre un yacht fonctionnant à l’énergie solaires et une Formule 1 «zéro carbone net». Au fond, dans le salon de «l’automobile du futur», on découvre une flopée de SUV électriques, dont celui de NWTN, entreprise émiratie qui présente un prototype de sa prochaine voiture autonome, la Rabdan Muse. «Elle pèsera au minimum 2,5 tonnes sans les options», explique-t-on sur le stand, en précisant que les sièges massants sont d’emblée inclus.
Très utile pour alourdir l’engin et augmenter son bilan carbone. Le véhicule, dont une partie des composants vient de Chine, sera propulsé au solaire et à l’éolien. Coût de l’imposant joujou : 500 000 dollars. «J’aurais cru 2 millions, moi !», s’exclame un enfant, étoiles dans les yeux. Un peu plus loin, on tente de nous vendre une bouteille en plastique «à émissions négatives», tandis qu’une université propose un système de dessalinisation de l’eau. Une entreprise nippo-émiratie loue les mérites de son tissu en nano fibres plastiques, le «Magic Fiber», qui pourrait être enterré dans des sols sableux pour retenir l’eau et cultiver des légumes en irriguant moins.
Enfin, le stand de la ville de Dubaï fait la pub des taxis volant