Pour ProtonMail, le retour de bâton est rude. «Je vais chercher un concurrent», «ProtonMail promet l’anonymat mais se cache derrière l’argument : “Si des délits sont commis, on doit obéir”», «les militant·es qui ont une adresse ProtonMail, fermez ça immédiatement»… Une avalanche de critiques de la part de ses utilisateurs, voilà ce que vit la messagerie cryptée depuis ce dimanche. Pourquoi ? L’entreprise suisse a transmis aux autorités de son pays les adresses IP de membres français du mouvement écologiste Youth For Climate.
La nouvelle, d’abord annoncée par le site Paris-luttes.info puis par celui du Secours rouge, choque. Lancée en 2014 et basée à Genève (Suisse), l’entreprise Proton fait habituellement office de modèle en matière de protection des données. «Parce que les données sont chiffrées à toutes les étapes, le risque d’interception des messages est en grande partie éliminé», explique-t-elle, sur son site internet. Une position à l’ori