Quel bilan tirer, à mi-parcours de la COP 28, ouverte le 30 novembre à Dubaï, aux Emirats arabes unis, et qui doit en théorie s’achever le 12 décembre ? Le démarrage en fanfare de l’étrange édition de ce raout onusien, se tenant dans une pétromonarchie et battant tous les records d’affluence (près de 110 000 personnes accréditées, soit deux fois plus que l’an passé), augure-t-il d’une réelle avancée dans la lutte contre le changement climatique ? Impossible de le savoir à ce stade. La question des énergies fossiles (gaz, pétrole et charbon), en grande partie responsables du dérèglement climatique, est bien au cœur des discussions, dans toutes les salles de négociation, mais chacun campe sur des positions très tranchées. La fatigue accumulée en une semaine, et les 30 °C brûlants à l’extérieur, n’ont pas l’air de ramollir les ardeurs.
Alors que le monde est en route pour un réchauffement de 3 °C à la fin du siècle, et que la baisse des émissions devient une urgence absolue, aucun compromis autour des fossiles ne se dégage, au terme de la première semaine de discussions. Un scénario pas si surprenant