Pour un peu, on se croirait au jardin d’Eden – du moins, plongé dans l’image qu’on s’en fait. Sous nos yeux, des herbes hautes plus ou moins disciplinées, des longs dédales de ruelles fleuries bâties à flanc de coteau, qui ouvrent sur de petits portails colorés. Derrière, se cachent des dizaines de petites maisons creusées à même la pierre de tuffeau. Les fameuses maisons troglodytes du village de Trôo (Loir-et-Cher) abritent 140 âmes au dernier recensement. La petite cité attire chaque jour des touristes par dizaines et, depuis cette année, beaucoup de Franciliens en mal de fraîcheur.
Il faut dire qu’en temps caniculaire, les maisons troglodytes sont des refuges bienheureux, avec une température constante, autour des 15 °C, hiver comme été. «C’est indéniable, de plus en plus de vacanciers viennent ici, non pas pour visiter brièvement le village, mais pour louer des gîtes troglodytes. Avant, beaucoup avaient la vision “Wonderbox”, insolite des troglodytes, mais on sent que cela a évolué ces derniers mois. Preuve en est, cette année, les gîtes troglodytes du village ont été loués beaucoup plus rapidement que les dernières années», assure Jean-Luc Eclercy Deterpigny, trésorier de l’association Trôo tourisme, un petit musculeux, tee-shirt rouge collant sur le torse, Converse aux pieds et regard vif.