Puisque les arguments scientifiques n’ont pas été entendus, la bataille de l’opinion publique aura-t-elle raison de l’autoroute A69 ? Le projet en question ferait gagner quinze minutes de trajet entre Castres (Tarn) et Toulouse (Haute-Garonne) – selon France Bleu Occitanie – mais nécessite l’abattage de centaines d’arbres et l’artificialisation de 300 hectares de terres, à l’heure de la crise climatique et de la biodiversité. Ses opposants (des militants écologistes, scientifiques et élus locaux), ont déjà testé les tribunes, l’occupation de platanes, les grèves de la faim et de la soif ainsi que les réunions avec le ministre des Transports, Clément Beaune, et la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, favorables à l’A69. Un échec, qui a néanmoins contribué à médiatiser l’affaire.
Les arbres ayant été presque tous déjà été abattus, il leur reste encore l’espoir d’éviter l’étape à venir de l’artificialisation. Alors, le camp des «contre», dans la lignée de sa demande de référendum local, a dégainé jeudi un «sondage qui change tout» réalisé par l’Ifop. L’enquête a été menée à la demande des collectifs Agir pour l’Environnement et la Voie est libre. Résultat : «61% des habitant