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Décryptage

Accord final à la COP28 : un effort à la hauteur de ce monde de brut ?

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Si le texte sur lequel les participants se sont entendus comporte en effet des avancées sans précédent, il laisse toujours les coudées franches au secteur des hydrocarbures.

Le projet de champ pétrolifère de Manifa, dans le nord de Dammam, en Arabie Saoudite, en 2018. (Christophe Viseux/NYT. REDUX. REA)
ParMargaux Lacroux
envoyée spéciale à Dubaï
Publié le 13/12/2023 à 20h33

Ce mercredi 13 décembre au matin, la COP28 s’est soudainement terminée sous le coup de marteau surprise de Sultan Al-Jaber, le président émirati du sommet climat de Dubaï. Il a ainsi clos deux semaines de négociations à 197 pays, au cours desquelles la question de l’avenir des énergies fossiles a été centrale. Le texte de la décision commune porte sur le premier «Bilan global» de l’action climatique depuis l’Accord de Paris. Celui-ci reconnaît le retard abyssal pris dans la lutte contre le changement climatique, rappelle l’objectif, vital, de contenir la hausse de la température à 1,5 °C (par rapport aux niveaux préindustriels) et propose une palette d’actions pour enfin y parvenir.

Est-ce vraiment un texte historique ?

En vingt-huit ans de COP, jamais la racine du mal, les énergies fossiles, n’avait été inscrite noir sur blanc dans un document approuvé par la communauté internationale. A ce titre, ce texte est «historique»-, comme l’ont déclaré Al-Jaber, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ainsi que plusieurs associations. Il y a encore deux ans, nommer «l’éléphant dans la pièce» était