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Répression

Anar Mammadli, militant des droits humains emprisonné et autre visage de cette COP29

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Cet emblématique défenseur de la planète et des droits de l’homme a été arrêté un matin d’avril à Bakou par le régime de l’autocrate Ilham Aliev. Lui qui aurait dû incarner la mobilisation de la société civile au sommet de l’ONU risque désormais jusqu’à huit ans de détention.
Anar Mammadli à Bakou, le 6 février 2024. ( Hannah Wagner/Picture Alliance via Getty Image)
publié le 16 novembre 2024 à 18h00

C’est l’autre visage de cette 29e conférence des Nations unies sur le climat (COP29) en Azerbaïdjan. Celui qui aurait dû apparaître devant les caméras, surgir en conférence de presse, incarner la mobilisation de la société civile de son pays. Mais qui se retrouve à la tête d’une affiche bigarrée, relayée par ses soutiens sur les réseaux sociaux, sur laquelle est écrit «Freedom for Anar Mammadli». On y devine son regard sombre et ses tempes déjà blanchies. Anar Mammadli, 46 ans, emblématique activiste climatique et défenseur des droits de l’homme en Azerbaïdjan, est emprisonné au centre pénitentiaire de Kurdakhani depuis plus de deux cents jours. Sa cellule se trouve à 15 km à vol d’oiseau de l’enceinte sacrée de la COP29, le stade olympique de Bakou, capitale de l’Etat pétrogazier. Il est l’un de ceux que le régime autocratique d’Ilham Aliev voulait enfermer pour décourager toutes velléités de venir jouer aux trouble-fêtes durant le sommet.

Vendredi 15 novembre, au moment même où