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Interview

Sylvain Waserman, président de l’Ademe ciblée par la droite : «Si on veut arrêter la transition écologique, il faut le dire»

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A l'heure de la transition écologiquedossier
Alors que la droite multiplie les offensives contre l’agence d’Etat qui subventionne la transition écologique, son directeur révèle qu’un rapport de l’Inspection générale des finances a conclu en 2024 qu’il n’y avait pas lieu de changer de modèle.
«L'Ademe est l'agence d’Etat ayant le plus gros budget, avec 3,4 milliards d’euros l’an dernier», rappelle Sylvain Waserman, qui dirige l'institution. (Magali Cohen /Hans Lucas.AFP)
par Hugo Ceraulo
publié le 15 janvier 2025 à 15h28

Alors que la nouvelle version du budget 2025 peine à naître, Les Républicains ont trouvé un bouc émissaire pour réduire la dépense publique : l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, plus connue sous l’acronyme Ademe. C’est Gérard Larcher, le président du Sénat, qui a ouvert l’offensive dimanche 12 janvier dans le Parisien, dénonçant une dotation de «plus de 4 milliards» et un effectif de «près de 1 100 équivalents temps plein», et estimant : «La question de l’efficacité de la dépense publique se pose.» Dès le lendemain, Valérie Pécresse lui a emboîté le pas. Sur France Inter, la présidente de la région Ile-de-France, qui évoque pour sa part «5 milliards de budget», a tout simplement proposé de supprimer l’agence, qu’elle présente comme le symbole des doublons au sein des services de l’Etat : «Le problème, c’est que tous les projets financés par l’Ademe, quasiment tous, sont cofinancés par la Banque des territoires et par les régions. Ça veut dire qu’il y a trois administrations qui planchent sur les mêmes projets.»

Une «caricature» aux yeux de la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, qui a rappelé lundi sur X les enjeux financiers : «Les dépenses de fonctionnement hors personnel de l’Ademe, c’est… 25