Peu importent les contestations militantes et les attaques en justice, TotalEnergies continue ses activités nocives pour le climat. La major pétrolière française et son homologue brésilienne Pétrobras ont décidé de lancer l’extension de deux champs pétroliers au Brésil, annonce ce lundi 27 mai TotalEnergies, qui ajoute dans son communiqué être en «forte croissance» dans ce pays d’Amérique latine.
«TotalEnergies, avec l’opérateur Petrobras et leurs partenaires» ont «pris la Décision Finale d’Investissement pour les secondes phases des développements» de deux champs, Atapu et Sépia, au large de São Paulo et de Rio de Janeiro. Les deux champs sont exploités par TotalEnergies et Petrobras depuis 2020 et 2021 respectivement, avec une capacité de production de 150 000 et 180 000 barils par jour. Celle-ci devrait grimper à 225 000 barils par jour par champ pour la seconde phase du développement, dont le démarrage effectif est prévu «à partir de 2029».
Plus de 200 000 barils de pétrole par jour
«La décision de lancer Sépia-2 et Atapu-2 marque une nouvelle étape de notre forte croissance au Brésil», se félicite Nicolas Terras, directeur exploration-production du groupe. «Le Brésil représentera bientôt plus de 200 000 bep /j [baril équivalent pétrole par jour, ndlr] de production nette». Et, «à leur plateau, Sépia-2 et Atapu-2 […] contribueront à maintenir la production de TotalEnergies dans ce pays clé au-dessus de 200 000» barils par jour, a-t-il ajouté.
TotalEnergies détient respectivement 15 % et 16,9 % dans les champs d’Atapu et de Sépia, tous les deux opérés par Pétrobras (qui détient 65,7 % et 55,3 %). Shell détient 16,7 % d’Atapu, tandis que Petronas et QatarEnergy détiennent chacun 12,7 % de Sépia.
Reportage
Lors de son assemblée générale vendredi, le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné avait redit devant les actionnaires qu’il était «nécessaire» de mettre en production «de nouveaux champs» pétroliers. Alors même que l’Agence internationale de l’énergie affirme qu’«aucun nouveau projet de champs gaziers et pétroliers n’est nécessaire au-delà de ceux qui ont déjà été approuvés en vue de leur développement». La semaine passée, TotalEnergies a également annoncé le lancement d’un nouveau projet pétrolier situé au large des côtes angolaises, dont la production devrait débuter en 2028 avec l’objectif d’atteindre «un plateau de 70 000 barils de pétrole par jour». Le groupe est le numéro deux mondial des mégagisements fossiles, ces «bombes carbone» qui ont le plus grand potentiel d’émissions de gaz à effet de serre au cours de leur cycle de vie.