Lunettes effilées, casque, chaussures de cyclisme, Mickaël Guivarch a le look du parfait vélotaffeur parisien. Sa chasuble jaune fluo se détache pourtant sur le décor verdoyant. Tandis que les oiseaux chantent l’aube, il longe une prairie avant de contourner une barrière en bois pour emprunter une petite voie rectiligne bordée de forêt. «Ici, c’est un ancien chemin de fer, signale le quinquagénaire. Un remblai de graviers a été ajouté au sol il y a quatre mois, ça me change la vie. Avant, c’était de la terre, avec des creux et bosses partout à cause du passage des chevaux.» Plusieurs fois par semaine, cet ingénieur en électronique fait le trajet entre son domicile, à Treillières, et son travail, à la Chapelle-sur-Erdre, deux petites villes de Loire-Atlantique au nord de la métropole de Nantes. Huit kilomètres aisément pédalés grâce à un «Véloce», vélo à assistance électrique mis en location depuis 2019 par la communauté de communes dans laquelle il réside. «Neuf, ce vélo m’aurait coûté 2 000 euros, précise Mickaël Guivarch, qui paie 336 euros d’abonnement annuel. Là, l’entretien est inclus. Les réparateurs interviennent chez moi ou sur mon lieu de travail, ils m’ont déjà changé la selle ou encore les freins gratuitement. C’est tout bénef !»
La portion qu’il emprunte, seulement rafistolée pour l’heure, fait partie d’un projet de voie verte de 26 kilomètres qui, d’ici 2027, s’étendra du sud au nord-ouest de la communauté de communes d’Erdre et Gesvre