L’une des conséquences majeures du remaniement de ce début janvier est d’offrir un enterrement de première classe à une mesure phare du Grenelle de l’environnement de 2007. Celui-ci, alors façonné par Jean-Louis Borloo, ministre d’Etat en charge de l’Ecologie de Nicolas Sarkozy, avait réuni les deux administrations de l’écologie et de l’énergie au sein d’un même «super-ministère», l’idée étant de ne plus penser en silos et de ne plus inféoder le premier sujet au deuxième. Il s’agissait à l’époque de ne pas réduire l’énergie à sa seule dimension industrielle et de s’assurer que sa production et sa consommation contribuent à la protection de l’environnement. Depuis 2022, ce «super ministère» était piloté par deux ministres, Christophe Béchu, en charge de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et Agnès Pannier-Runacher à la Transition énergétique.
Mais avec le remaniement et les nouveaux portefeuilles annoncés jeudi 11 janvier, l’énergie repasse sous la tutelle du ministère de l’Economie, un mouvement qui doit permettre d’accélérer la «réalisation du programme nucléaire français», selon le ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire. Soit un retour à la situation d’avant 2007, qui inquiète nombre de spécialistes des questions