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Décryptage

Canicule : 40 °C en été, une chaleur de plus en plus fréquente mais qui n’a rien de normal

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Après des records de température atteints lundi 11 août, la journée de ce mardi pourrait être encore plus pénible dans les 14 départements placés en vigilance rouge. Une chaleur de plus en plus récurrente mais bel et bien hors norme.
Au XXe siècle, la barre symbolique des 40 °C n’était que très rarement atteinte : entre 1951 et 1980, ce n’est arrivé que cinq fois. (Emilie Moysson/VOZ'Image)
publié le 11 août 2025 à 20h42

42,1 °C à Angoulême (Charente) et Bergerac (Dordogne), 41,6 °C à Bordeaux (Gironde)… Des records de chaleur absolus sont tombés ce lundi 11 août, au plus fort d’un nouvel épisode caniculaire. Dans le sud-ouest du pays, le seuil des 40 degrés a été franchi dans la quasi-totalité des communes, avec des pics frôlant les 43 °C. De l’autre côté du pays, la vallée du Rhône devrait à son tour franchir ce cap ce mardi – l’Isère, le Rhône, la Drôme et l’Ardèche passent au rouge. Les 40 °C, marqueurs du réchauffement climatique, autrefois rarissimes, s’invitent un peu plus chaque été dans les bulletins météo. «Ce n’est pas normal, c’est un cauchemar», note sur X, Laurent Garcelon, président de l’association Infoclimat, qui gère le site internet du même nom.

De nouvelles normes estivales

Sur les réseaux sociaux, où les fake news pullulent, les experts du climat s’échinent à répondre aux plus sceptiques. A ceux qui assurent que le phénomène est simplement dû à la saison – «40 en août c’est normal» – et aux plus vieux qui ressassent (mal) le passé – «Moi, je me rappelle les années 60-70-8