Le monde aurait-il trouvé la solution miracle au dérèglement climatique ? Pour voir s’éloigner le spectre d’un chaos mondial causé par les émissions de gaz à effet de serre (GES), suffira-t-il de miser sur la technologie ? Pourra-t-on compter sur le captage du dioxyde de carbone (CO2) à la sortie des usines et des centrales électriques au gaz ou au charbon, puis sur son stockage dans des cavités souterraines ou sur sa réutilisation comme matière première ? Serait-il même possible de le retirer directement de l’air ambiant ?
C’est ce que laisse entendre le très controversé président de la COP28, le sommet onusien sur le climat qui doit se tenir en décembre à Dubaï et se prépare à Bonn (Allemagne) jusqu’à jeudi 15 juin. Ces derniers mois, Sultan al-Jaber, par ailleurs aussi ministre de l’Industrie des Emirats et patron du géant pétrolier Abu Dhabi National Oil Company, ne cesse de vanter ces technologies. A chaque discours ou presque, il appelle à miser «sérieusement» sur celles-ci pour lutter contre le changement climatique. Car elles permettraient, selon lui, d’éliminer «progressivement les émissions de GES des énergies fossiles». Des propos qui provoquent l’ire de certaines ONG de défense de l’environnement. Greenpeace y voit ainsi une «distraction» voire une